Telle est l’orientation donnée par le pape non seulement pour l’Église mais pour le monde entier. Regardant avec lucidité les nombreux défis qui se présentent pour garantir un avenir de Paix dans lequel chacun pourra vivre en sécurité, François nous conduit à revisiter cette belle vertu pour la faire nôtre. Il s’agit d’aimer cet avenir non seulement avec espoir, c’est-à dire en comptant sur nos seules possibilités humaines, mais aussi avec l’espérance de Dieu se déployant en nos cœurs.

La lettre aux Hébreux affirme de très belle façon combien notre espérance chrétienne est solide, puisque le Salut est déjà réalisé : “ nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur” (Lettre aux Hébreux 6,20). Il y a bien là un témoignage spécifique à donner en notre monde.

Nous ancrer dans l’espérance à cause de la Résurrection de Jésus nous conduit à regarder autrement toute force de mal ou de destruction en notre monde, la regardant comme déjà vaincue. Ce jubilé sera donc pour tous l’occasion d’accueillir personnellement sa vie avec ses ombres et ses lumières, pour y trouver les points d’appui d’une espérance fondée en Dieu.

Cela vaut aussi pour nos familles, nos paroisses, notre diocèse et chacune de nos communautés spécifiques, qu’elles soient associatives, professionnelles, …etc. En chaque réalité, où l’avenir semble s’obscurcir, il nous faut espérer depuis le cœur de Dieu. Laissons-le travailler nos propres cœurs pour que nous sachions déposer enfin les armes, les dettes, les remords…et tout ce qui nous empêche d’accueillir la vie bonne et heureuse.

Je compte sur chacune, chacun pour que de nombreuses occasions soient déployées entre nous, en mouvements et en paroisses afin d’ouvrir des lieux de partage et des espaces de miséricorde. Que nous sachions ainsi proposer de multiples signes qui redonnent espérance à ceux qui nous entourent.

Vous lirez dans le calendrier la volonté que personne ne soit oublié dans ce jubilé ! Ainsi, il sera possible par exemple de faire pèlerinage jubilaire bien sûr à Rome mais aussi à Lourdes en avril, ou encore à Notre Dame de Paris au long de l’année. Pour nous aider aussi à faire corps avec tous les fidèles, la messe chrismale sera préparée cette année par les détenus et par les malades.

Afin qu’il puisse porter tout son fruit en nos cœurs, j’invite dès maintenant chacune, chacun à préparer ce jubilé dans la prière, comptant particulièrement en cela sur les consacré(e)s, que nous honorerons au cours du jubilé.

Le dimanche 8 décembre 2024 après-midi, lors du Pèlerinage à Notre Dame des miracles à St Maur des fossés, nous confierons notre année jubilaire à la Vierge Marie.

Et le 9 juin, lundi de Pentecôte où elle est honorée comme mère de l’Église, nous nous rassemblerons pour une fête diocésaine jubilaire ouverte à tous. Que le Seigneur ouvre largement en chacun de nos cœurs la porte de l’Espérance !

+ Dominique Blanchet
Évêque de Créteil